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Il est difficile de se résumer en quelques lignes, mais je vais essayer car je sais que mon parcours intéresse un certain nombre de gens. Je suis né il y a trente-huit ans, à Avignon. J’ai eu une enfance sans histoire. Je n’aimais pas beaucoup l’école, même si j’étais loin d’être le plus mauvais élève de la classe. Très vite, j’ai préféré les dictées et les rédactions aux mathématiques et aux sciences, physiques et naturelles. Les lettres m’enchantaient, les chiffres m’ennuyaient. A cette époque, je partageais mon temps entre les copains et les livres. Je garde un souvenir ému de ces après-midi où je restais enfermé dans ma chambre, étendu sur mon lit ou assis en tailleur devant la fenêtre, un livre dans les mains. Les romans d’Agatha Christie, de Conan Doyle, d’Isaac Asimov et de Stephen King étaient mes lectures de prédilection. Les histoires qu’ils racontaient étaient fascinantes, surprenantes et effrayantes. Elles ont nourri mon imaginaire. Comme l’écriture me démangeait, j’ai décidé de me lancer. Je me suis installé à mon bureau, j’ai ouvert un cahier à spirale et j’ai commencé à noircir du papier. Il s’agissait d’une nouvelle de science-fiction directement inspirée de « La planète des singes », l’un des mes livres cultes. Je n’ai plus arrêté d’écrire depuis.

En toute logique, j’ai obtenu un bac B, le « bac des littéraires » comme on l’appelait à l’époque. Sans trop de conviction, je me suis inscrit en BTS Action commerciale, au lycée Marie Curie de Versailles. Admis en seconde année, j’ai pourtant choisi d’abandonner mes études et de faire mon service militaire - entre nous, un excellent souvenir. Ensuite, j’ai travaillé dans le prêt-à-porter. Je me suis occupé d’une boutique à plein temps. C’est à ce moment-là que le démon de l’écriture m’a repris. Entre deux clients, je couchais des idées sur le papier. En trois ans, j’ai rédigé quatre romans de SF ainsi qu’un recueil de nouvelles d’anticipation. Heureux d’être classé parmi les dix premiers d’un concours de nouvelles policières organisé par LE SEUIL, j’ai décidé d’approfondir et je me suis lancé dans la rédaction d’un polar, « Le Samouraï qui pleure ». Féru de culture asiatique, j’ai situé l’action dans un milieu à la fois original et angoissant : la mafia japonaise où sévissent les redoutables yakusa. Et là, le miracle s’est produit : l’éditeur PYGMALION m’a téléphoné quelques jours après que je lui ai envoyé le manuscrit par la poste. Transporté de joie, j’ai enchaîné avec un deuxième roman, « L’Ombre de Janus », une histoire de tueur en série que j’ai voulu différente de celles qu’on lit habituellement. Ce livre m’a permis d’élargir mon public et d’obtenir des contrats avec les éditions J’ai Lu – je rêvais de voir l’un de mes romans sortir en poche –, France Loisirs et Le Grand Livre du Mois. Suite logique, PYGMALION a publié mon troisième ouvrage, intitulé « Des pas sous la cendre ». J’affectionne particulièrement l’histoire de ce flic d’origine indienne qui traque des braqueurs de banques et qui finit par tomber amoureux du chef de ce gang, une femme aussi belle que mystérieuse. L’aventure PYGMALION s’est arrêtée là.

BELFOND a publié « Le baiser de Jason », mon quatrième roman policier. Ce livre a été très bien accueilli et a reçu le prix Sang d’Encre des lycéens 2005, ce dont je suis très fier. J’en profite pour remercier encore une fois les jeunes qui me l’ont décerné. Et l’avenir dans tout ça ? Je suis en train de terminer mon cinquième livre. Je vous en dirai plus en temps voulu. Je finirai en remerciant les policiers qui me tuyautent depuis des années. Une fois que j’ai l’histoire en tête, je les consulte car je désire « coller à la réalité ». J’ai toujours été impressionné par ces femmes et ces hommes qui sacrifient leur vie à leur travail. Je passe des heures en leur compagnie, je les écoute parler de leur quotidien, de leurs doutes, de leurs rapports avec les malfaiteurs et les assassins, des dernières innovations techniques et scientifiques. Un jour, l’un d’eux m’a dit une chose que je n’oublierai jamais : « Les médias ne parlent que des bavures de la police, jamais de ce qu’elle fait de bien. Le pire, c’est de rentrer chez soi après avoir fait un truc vraiment bien et d’avoir la certitude que personne ne le saura jamais ». Si ma façon de travailler vous intéresse, vous pouvez jeter un oeil sur l’interview que j’ai accordée au site « Les Chroniques de l’imaginaire ». Sur ce, je vous remercie de votre visite. A très bientôt.

Laurent Scalese